LE BRUITAGE !

Louis MATABON et son ami et preneur de son toulousain favori : Bernard CHAPUS, ex preneur de son de Radio-France ; lors de l'une de leurs interventions à l'Ecole Supérieure d'Audiovisuel (ESAV) de Toulouse II le Mirail.

J'ai rencontré Louis MATABON il y a un certain nombre d'années à l'ESAV dans le cadre de cours sur le bruitage qu'il venait donner à l'école afin de faire s'épanouir et les oreilles et l'esprit de nos étudiants en cinéma et audiovisuel. Il nous avait été présenté par un autre intervenant extérieur et ami, Bernard CHAPUS, professionnel du son, ancien technicien du son, responsable technique à Radio-France. Ils avaient à plusieurs reprises officié tout les deux sur des documents divers et se connaissaient bien.

Louis Matabon rêvait de faire partager quelques-uns de ses tours de magie aux tous petits et aux grands, futurs faiseurs de rêves sur pellicule. Nous avons parlé et de son métier et de son désir. Je voulais l'aider à "sortir" ce petit fascicule. Les lignes ci-dessous sont une partie de ce rêve... Il était celui de Louis MATABON, homme des valises et des sons. Rêve qu'il n'a pu réaliser et que j'essaye de faire vivre après lui...

UN REVE POUR LES ENFANTS

Ces quelques lignes destinées aux enfants et aux apprentis "bruiteurs" n’ont pas la prétention de faire de vous des professionnels de renom mais de vous faire approcher des oreilles ce couple indispensable et indissociable formé par le bruiteur et le preneur de son.

Elles s’adressent aussi aux étudiants, futurs professionnels de l’audiovisuel à qui elles pourront ouvrir les oreilles et donner une meilleure idée de ce métier très particulier mais aussi à l’amateur à la recherche de trucs et astuces qui lui permettront de sonoriser à moindre frais ses réalisations personnelles.

S’il est bien connu que le bruiteur, comme le prestidigitateur, est avare de ses procédés, le fait d'en diffuser quelques-uns ne peut mettre en péril cette profession et ce pour plusieurs raisons : Il ne suffit pas de connaître quelques "trucs" d'un métier tel que celui-ci pour, du jour au lendemain, devenir un Bruiteur reconnu. Comme pour le cuisinier, appliquer une recette ne fait pas un bon plat... Ce métier requiert des qualités bien particulières :

QUALITES DU BRUITEUR ET DU PRENEUR DE SON

Tout d’abord, une excellente mémoire d’oreille. Celle-ci lui donne la capacité de pouvoir mémoriser parfaitement un son lors de son audition.

Une des qualités du bruiteur mais aussi du preneur de son qui l'accompagne lors de la fabrication et de l’enregistrement de ce son, est d'en déterminer ses caractéristiques les plus remarquables et de les souligner.

Le bruiteur est au son ce que le caricaturiste est au portrait. Comme son homologue, il doit savoir appuyer certains traits du sujet à reproduire afin que le spectateur (auditeur) puisse l’identifier sans la moindre hésitation. Et là, nous en arrivons à ce qui différencie le bruitage en radio de celui du cinéma ou de la télévision.

LE BRUITEUR A LA RADIO

Dans le cas de la radio a contrario de celui du cinéma, l’image ne vient pas en support du son et celui-ci doit être suffisamment caractéristique afin d'en permettre une identification immédiate. Cependant, le texte et les actions qui se déroulent dans la pièce radiophonique peuvent, dans une certaine mesure, situer l’action et donc permettre d’en déduire les diverses sources sonores.

Un exemple : "Une scène se déroule au bord de l’océan".

Si les commentaires ou les dialogues situent la scène au bord de l’océan, le travail du bruiteur est moins critique et autorise une imitation plus approximative.
Par contre, dans le cas où le son doit introduire un changement radical de lieu, ce dernier devra être parfaitement représentatif de ce nouveau lieu dans l’imaginaire de l’auditeur.

Deux hypothèses :

1 - Le son du ressac doit lui permettre d'identifier l'océan sans aucune hésitation. Il faudra dans ce cas que ce bruitage coïncide parfaitement avec la représentation sonore mémorisée inconsciemment par l’auditeur.

2 - Son de ressac, plus sons de mouettes, plus son d’un bateau de pêcheur passant à quelques encablures.
Plus les élément sonores décrivant une même situation sont nombreux, plus il y a de chances pour que l’auditeur identifie sans aucune difficulté le lieu "sonorisé". Toutes fois, des sources pléthoriques peuvent nuire à son identification en créant une bouillie sonore. Il vaut mieux quelques sons caractéristiques bien choisis plutôt qu’une abondance de sons non pertinents.

LE BRUITEUR ET L’IMAGE

En cinéma ou télévision, le son est généralement induit ou peut l'être par l’image. Dans le cas de la radio, un son d’océan doit être parfaitement caractérisé et immédiatement identifiable afin de ne pas perturber l’auditeur. Avec le support de l’image, l’identification de la source par cette dernière fait que même dans le cas où le son est "approximatif", notre cerveau compense ce défaut et, d'une façon plus ou moins consciente, les carences du bruitage.
Ainsi, en caricaturant, même le son d’une chasse d’eau sera identifié comme étant celui de l’océan.

OREILLE ET MEMOIRE D’OREILLE

Une des caractéristiques remarquable parmi celles du bruiteur est sa faculté de pouvoir faire le parallèle immédiat entre un son quelconque généré par un objet quelconque avec un son généré par un objet sonore tout à fait différent.

Quelques exemples :

Alors que sa grand-mère moud du café avec un vieux moulin à manivelle, le bruiteur ou futur bruiteur entendra le son d'un carrosse entrant dans la cour gravillonnée d'un château.

Le son d’une bougie humide que l’on rallume sera pour lui tout à fait celui d’une viande grillant sur un barbecue.

Alors qu'il vide de l'air que contient un conteneur de vin en plastique souple, le bruiteur entendra un bruit de vent. Il ne lui restera plus qu'à jouer du conteneur comme d'un instrument "à vent"…

Le local dans lequel a lieu la génération du bruit et ses caractéristiques acoustiques (réverbérant, neutre, mat, absorbant) est déterminant quant au réalisme des sons générés. Un son d’océan généré dans une cuisine ne sera jamais perçu comme un son d’océan, même s’il est parfaitement bruité en terme de rythme de couleur et d'amplitude.

La position du micro par rapport à la source et tout à fait déterminante quant au résultat final. Les "défauts" d’un micros peuvent devenir dans certains cas des qualités. Certains défauts apportant un plus au son bruité.

Un exemple :

Dans le cas de l'imitation du son d'un cœur, la distance au capteur microphonique est capitale. S'il s'agit d'un microphone cardioïde, au dessous d'une certaine distance apparaissent les méfaits ou les "avantages" de "l'effet de proximité" qui tend à renforcer les graves à partir du moment ou l'on réduit la distance capsule/source à moins de 20 cm. L'art sera d'en jouer afin de donner au cœur la grosseur du son que l'on désire.
Cela fait, reste le geste, le rythme, la façon de faire, et là, ce n’est pas gagné.

Si nous récapitulons les qualités nécessaires à un bon bruitage, nous constatons que ce n’est finalement pas si évident et quelques lignes comme celles-ci ne combleront jamais certaines lacunes :

- Une très bonne mémoire d’oreille.
- Une capacité de comparaison entre un son perçu et cette mémoire (qui permet d’imaginer le procédé à employer afin de pouvoir générer un bruit particulier avec un ou des accessoires).
- Le choix de l’acoustique dans lequel doit avoir lieu ce bruitage.
- Le choix du micro.
- La position du micro par rapport à la source sonore.
- Le niveau de modulation.
- Le geste, le rythme.

Ces quelques lignes vous permettront –tout au moins je l’espère– de comprendre les grands principes du bruitage. Vous n'y trouverez que des recettes, et comme toute recette, la réussite du plat dépendra en grande partie de votre tour de main, de votre doigté, de vos facultés d’écoute et d’imagination.

Être bruiteur, c’est une façon de penser, mais surtout d’écouter et de mémoriser. C’est avant tout être capable de faire en différé, le parallèle entre deux sons dont certaines caractéristiques acoustiques sont identiques alors que leurs sources n’ont, a priori rien en commun.

Louis Matabon - Pierre Voyard

C'est ce qui faisait les qualités (et bien d'autres) d'un bruiteur comme Louis MATABON à qui nous devons ces recettes.

Pierre VOYARD.

Quelques exemples !

SAUCISSES GRILLEES ET BARBECUE

Accessoires :
4 ou 5 bougies
1/2 verre d’eau

Action :
Si elle sont neuves, allumez-les et laissez les brûler jusqu’à ce que la mèche atteigne un bon centimètre.
Eteignez-en deux en trempant leurs mèches dans le verre préparé.

Action :
De façon à obtenir un son de grillade continue, passez alternativement l’une, puis l’autre des bougies sur la flamme des trois autres bougies allumées.

Pour faire durer la grillade : il vous suffit de remouiller alternativement vos deux bougies de façon à entretenir le son de crépitement. Si vous désirez, ce qui est généralement le cas, que ce barbecue soit réalisé en extérieur, effectuez cette prise de son dans un lieu particulièrement amorti (salle assez petite recouverte de nombreuses moquettes, rideaux et tapis), et ce en privilégiant une distance de prise de son (distance Micro/source) aussi réduite que possible, (réduction de la réverbération).

LA BARQUE

Lieu :
Local neutre ou plein air

Accessoire :
Grande bassine d'eau en plastique, une ou deux planches de bois de 60 cm à 1 m de long.

Action :
"Ramer" avec les planches dans l'eau de la bassine tout en cognant de temps à autre le bord de celle-ci.

COMBAT A L'EPEE

Lieu :
Selon ou a lieu la scène.

Accessoire :
Trouver des tiges ou lames d'acier d'environ 50 ou 60 cm chez un ferrailleur ou tout objet métallique qui puisse en simuler le bruit.

Action :
Une lame ou tige dans chaque main, frapper ou frotter les "épées" l'une contre l'autre en en tenant une dans chaque main. Ainsi 2 bruiteurs peuvent simuler 4 combattants.

COUPS DE FEU

Lieu :
Respecter intérieur/extérieur.

Accessoire :
Grandes règles de plastique ou de bois plates.

Action :
Maintenir la règle bien appuyée sur une table ou autre surface (essayer divers surfaces) par une forte pression sur une de ses extrémités. Soulever l'autre extrémité à la limite de rupture, puis lâcher brutalement. Essayez avec plus ou moins de réverbération et en jouant sur la vitesse ou la hauteur du son. Essayer aussi si possible divers niveaux et types de compression (ordinateur).

FEU

Accessoire :
Papier Nylon d'emballage à bulles d’air

Action :
Crevez les bulles d’air. Le réalisme dépend du rythme d’éclatement des bulles d’air.

FEU DANS LA CHEMINÉE

Accessoires :
Bougies (toujours les mêmes)
Brindilles de bois mort
Papier de soie

Pour ce bruitage, vous devez nécessairement être trois.

Action :
Le premier cassera les brindilles de bois mort. Cette manipulation doit être réalisée de façon irrégulière.

Le second froissera délicatement en continu le papier de soie.

Le troisième reprendra la manip. précédente, la grillade, avec cependant une nuance, les grésillements devront être beaucoup moins présents, plus doux, et discontinus.

La répartition des trois sources par rapport au micro déterminera la réussite ou l’échec du bruitage.

L'INCENDIE

Pour ce bruitage, vous devez nécessairement être trois.

Accessoires :
Aux brindilles de bois mort sont ajoutées quelques branches un peu plus consistantes.
Troquez le papier de soie contre un foulard en soie naturelle
Et toujours les bougies...

Actions :
Cassez des brindilles et une branche un peu plus grosse à intervalles réguliers.

Faite “monter les flammes” à l’aide du foulard Le grésillement des bougies doit être plus important, plus agressif.
Les mèches des bougies seront carrément gorgées d’eau.

Une fois de plus, de vos gestes ainsi que de la position du ou des micros dépendra l’absence, le réalisme ou l'hyperréalisme de votre scène.

Enfin, vous pouvez jouer avec la vitesse de lecture des sons enregistrés. Plus la vitesse et lente et plus le feu est important !

FEU D’ARTIFICE

Accessoires :
Des ballons de baudruche.

Actions :
En pressant fortement des ballons de baudruche bien gonflés contre soi, faire grincer les doigts de ses deux mains sur les ballons.
De temps en temps, faire exploser un ballon. Vous avez tout intérêt à pratiquer cet exercice à plusieurs.

SOUDURE A L’ARC, ou
LE GRÉSILLEMENT D’UN COURT-CIRCUIT ÉLECTRIQUE

Accessoires :
Des bougies, uniquement des bougies

Action :
Essayez plusieurs distances au micro.

MÈCHE DE CHARGE DE TNT (mèche ou cordon Bickford)

Accessoires :
Mèche en vente dans tous les magasins de farces et attrapes

Au fait ! Allumez-les !

LE SÉCATEUR

Accessoires :
3 cuillères à café

Action :
Serrez fermement dans votre main deux cuillères à café collées dos à dos.

De l’autre main, en tenant la cuillère par le mauvais côté, faites passer très rapidement le manche de celle-ci entre les deux autres.

Coupez autant de roses que désiré.

TONDRE UNE PELOUSE (Tondeuse manuelle à rouleaux)

Accessoires : 3 cuillères à soupe

Action :
Deux cuillères dos à dos dans une main, tenues fermement.

De l’autre main, en tenant la cuillère du mauvais côté, faites passer dans un va et vient régulier et permanent le manche de cette dernière entre les deux autres, et ce, à un rythme soutenu et proportionnel à la vitesse de déplacement de la tondeuse.

La réussite de ce bruitage est absolument dépendante de la régularité de votre action, ainsi que des variations progressives de la fréquence de votre bruit (accélération ou ralentissement du tondeur).

PASSAGE D’UN CHEVAL

Accessoires :
Une noix de coco coupée en deux et évidée.

Terrain d’action :
Gravier, Terre, Macadam...

Action :
En tenant une noix de coco dans chaque main, cavité évidée orienté vers le sol :

Frappez alternativement ce dernier avec les noix de coco.
Votre cheval ne sera réaliste que si votre mémoire auditive vous permet de recomposer les différentes allures de cet animal (pas, trot, galop).
La cadence des allures sera directement proportionnelle à la taille de l’animal, un poulain trottant beaucoup plus court qu’un cheval adulte. Quelques clefs (types anciennes serrures) bruiteront parfaitement son harnachement.

Vous pouvez aussi bourrer les deux 1/2 noix de coco de papier journal de façon à bruiter un cheval plus lourd.

UN ÂNE PASSE

Accessoires :
Une noix de coco coupée en deux et évidée

Terrain d’action :
Gravier, Terre, Macadam...

Action :
Même action que dans le cas du cheval, mais, détail important, en tenant les noix de coco, cavités vers la paume des mains.

Même remarque que pour le cheval à propos de la taille de l'âne. L'âne, généralement de par sa petite taille trotte court.
Un grelot vous aidera à parfaire l’illusion.

UNE TROÏKA (celle du père Noël)

Accessoires :
Plusieurs chevaux, de nombreux grelots...

Actions :
Le son des sabots doit être mat s’ils courent dans la neige. Bruitez le glissement des patins du traîneau sur la neige en faisant glisser de façon continue sa main sur du tapisson (moquette).

Les grelots doivent être agités selon un seul rythme (tous ensemble).

ATTELAGE

Accessoires :
Des noix de coco
1 ceinture avec boucle métal et petite chaîne (les rênes).
1 moulin à café manuel (celui de grand-mère), (grincement des essieux).
1 petit baril ou une chaise en bois (véhicule)
Des bacs avec du gravier, du sable ou de la terre.

Actions :
Chaise ou petit baril balancé au rythme du cheval.
Le moulin ne doit être utilisé que par intermittence.
La ceinture doit être utilisée au rythme de déplacement du cheval.

PASSAGE D’UN TROUPEAU (moutons, chèvres, gazelles, etc.)

Accessoires :
Des coquilles d’escargot vides
Du chatterton pour fixer les coquilles au bout de vos doigts

Action :
Pianoter le sol (terre, sable, gravier) de façon très rapide (petits pas rapides)

LES OS BRISES et COUPS DE POING (os du crâne, d’une main, etc.)

Accessoires :
Des coquilles d’escargots vides.

Action :
Broyez les dans le creux de votre main. Le niveau de mixage et de diffusion détermineront le réalisme de la scène.

Accessoires :
Une pastèque bien mure.

Action :
Donnez un violent coup de poing à ce fruit qui ne vous a rien fait...

Accessoires :
Sandwich d'épaisseur de couvertures et de gros cartons.

Action :
Donner de violents coups dedans.

PLONGEON COMIQUE !

Accessoires :
1 Longue lime à ongles en métal ou un bout de lame de scie à métaux (10 à 15 cm).
1 Jazzo-flûte (Sifflet à piston).
1 pavé ou grosse pierre entourée d’un torchon.
1 baignoire d’enfant en plastique ou une grande bassine du même métal remplie d’eau.

Actions :
Pincez la lime sur le bord d’une table (le tremplin) puis faites la vibrer à chaque rebond sur le tremplin.
1 coup de Jazzo-flute pendant l’envol.
Faites tomber le pavé dans la bassine au moment de l’entrée dans l’eau.

AVIRON SUR LA MARNE

Accessoires :
1 grande bassine en plastique remplie d'eau.
2 planches pour faire les avirons

Actions :
Brassez l'eau dans la bassine avec les planches...
Tapez de temps à autre sur le bord de la bassine.

ENVOL D'OISEAU

Accessoires :
2 mouchoirs

Action :
Un mouchoir dans chaque main tenu par les quatre pointes (comme des petits parachutes), agitez-les au rythme de l’envol de l’oiseau.

Accessoires :
2 gants en cuir ou en caoutchouc (merci Mapa)

Action :
Agitez-les, vous avez des pigeons...

UN ou DES OISEAUX CHANTENT

Accessoires :
1 bouteille en verre
1 vieux bouchon en liège.

Actions :
Humectez légèrement une partie du corps de la bouteille.
Inclinez la bouteille vers vous en la tenant par le goulot.
Par petites impulsions plus ou moins rapides, frottez le bouchon sur la partie mouillée de la bouteille.
Variez (modulez) le cri des oiseaux en tournant légèrement le bouchon pendant que vous le frottez.

CRIS DE SOURIS OU DE HAMSTER

Accessoires :
1 petit bout de polystyrène expansé
1 morceau de vitre

Action :
Frottez par petites impulsions brèves le morceau de polystyrène sur votre morceau de vitre que vous aurez humidifié au préalable.

PAS DANS LA NEIGE

Accessoires :
De la fécule de pomme de terre.
2 sacs réalisés avec de vieux morceaux de tissu 30 cm2 environ (non bruyant) 500 gr par sac.

Action :
En malaxant les sacs, vous pouvez bruiter des pas, glissades, chutes, etc...

PAS DANS LA BOUE

Accessoires :
1 ou 2 serpillières
2 ou 3 grosses éponges
Du carton de boites à chaussures, paquets de lessive

Actions :
Faites tremper les morceaux de carton. Lorsqu’ils sont parfaitement gorgés d’eau, posez-les sur le sol.
Posez-y dessus les éponges gorgées d’eau elles aussi.
Recouvrez le tout avec les deux serpillières mouillées, puis, en avant... marche.
Attention, si vous ne prenez garde à isoler l'acoustique du lieu, ils ne seront que des pas dans une maison après inondation !...

Pas dans les feuilles morte (froisser de la bande magnétique)

GRINCEMENT DE PORTE, DE SUSPENSION, ETC.

Accessoire :
1 mètre de bande magnétique.

Actions :
Fixez une de ses extrémités à l’aide d’un bout de chatterton à un support du type “porte, table, boîte en carton, boîte de cigares, bloc de polystyrène expansé, etc, selon l’effet désiré.

Faites glisser vos doigts le long de la bande en la pinçant légèrement entre le pouce et l’index. Des variations de votre mouvement dépendront le son généré.

OUVERTURE D’UNE PORTE D’ARMOIRE QUI GRINCE

Accessoires :
1 bande magnétique 6.35 ou autres, une table.

Actions :
Débobinez environ 40 cm de bande.

Fixez la bande sur la table avec un doigt de la main gauche au niveau de la bobine et tirez l’autre extrémité de la bande en la pinçant entre deux doigts de l’autre main en partant du point de fixation sur la table et en allant vers l'extrémité libre de celle-ci.

Laissez glisser la bande entre les deux doigts serrés, et c’est ce qui provoque le grincement.

Vous pouvez aussi, au lieu de pincer la bande sur la table, simplement maintenir la bobine sur la table avec la main gauche et tirer avec la main droite.

PORTAIL QUI GRINCE

Accessoires :
Couvercles de boîtes métalliques de grand diamètre de type “bande 6.35 magnétiques ou film 16 mm ou boîte de gâteau ronde” légèrement voilées (à la main).

Action :
Sans exercer de pression sur la boîte, faites-la glisser en la poussant du doigt par un des côté en contact avec la table sur une surface dure et lisse (table ou sol en bois ou PVC). Si nécessaire, exercez une très faible pression sur le couvercle. Enfin, faites varier la vitesse de l'enregistrement (ordinateur par exemple). Plus vous ralentirez la vitesse de lecture et plus le portail sera imposant et lourd.

BALANÇOIRE

Accessoire :
Vieux porte-manteau en bois avec barre à pantalon.

Actions :
Tenez le porte-manteau dans la main gauche et faites tourner la barre à pantalon sur son axe en forçant sur celle-ci.

La difficulté réside dans trouvaille de ce porte manteau (voir arrières grands-parents)

HURLEMENTS DE PNEUMATIQUES SUR L'ASPHALTE

Accessoires :
1 table,
Un peu d’eau,
1 bouillotte en caoutchouc.

Actions :
Frottez une bouillotte sur une surface (table, par exemple) mouillée en modulant la vitesse de frottement et la pression exercée en rapport de l’effet désiré. Vous pouvez aussi faire varier la vitesse de lecture de l'enregistrement.

CLOUTEUSE OU AGRAFEUSE

Accessoires :
1 revolver à barillet (même d’enfants)
1 table de bois

Action :
Appuyer le canon du revolver verticalement sur la table et tirer autant de fois que d'agraphes.

Un revolver à barillet vide utilisé avec la même gestuelle que l’outil à bruiter fait parfaitement l’affaire.

PLUIE SUR BÂCHE OU VERRIÈRE

Accessoires :
1 parapluie
Du riz

Actions :
Laissez tomber le riz sur le parapluie ouvert.
Modulez la hauteur et la distance du micro afin d'obtenir l'effet désiré.

PLUIE

Accessoires :
1 balai de paille de riz

Action :
Jouez du balai comme on joue de la harpe, mais en accrochant la paille de riz avec les ongles sur la partie située entre le manche et la couture située avant la partie libre de la paille qui sert au balayage.

GLAÇONS

Accessoires :
1 verre,
De l'eau,
Des ampoules de flash (écrivez-moi si vous réussissez à en trouver !...)

Action :
Utilisez les ampoules de flash à la place des glaçons (avantage, ça ne mouille pas).

PROJECTION DE DIAPOSITIVES

Accessoires :
1 vieux téléphone à cadran
1 pièce en plastique (lunettes de soleil ou stylo)

Action :
Bruitez le passage des diapos en appuyant et relâchant le contacteur qui permet de raccrocher à l'aide des lunettes ou du stylo.

DALLE DE CIMETIERE

Accessoires :
Une briquette ou un petit bas-relief en plâtre.

Action :
Microphone très proche du l'objet, gratter la "dalle" avec la pointe d'un couteau ou d'un tourne-vis. Puis, à l'aide d'un ordinateur, en ralentir la vitesse d'exécution. Plus le ralentissement est important, plus la dalle devient lourde. (Celle-là elle est de moi - Pierre).

Liens...

Une Sonothèque : Vous y trouverez des sons mais aussi des conseils de bruitages...

Le labo du bruiteur : Des vidéo sur la manière de réaliser un bruitage. Tout jeune espace en développement...

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