Numérique
et dégradation
© Pierre Voyard
- Créé le 24
novembre 2005
-
Dernière mise à jour :
23 novembre, 2014 11:20
Visites depuis le dimanche 23 novembre 2014 :

Calculs
numériques et distortion du signal
...
Ce
texte ne prétant pas être exhaustif
et sera complété avec le temps…
Préalable
: A partir du moment ou l'on fait intervenir
du calcul autre que l'addition ou la soustraction
à une modulation quelconque, il y
a obligatoirement dégradation du
signal.
En
cas d'arrondi à la
valeur la plus proche il y a obligatoirement
approximation, soit en plus, soit en moins.
Par exemple :
En numérique, on ne travaille qu'avec
des entiers. On peut user d'une valeur d'échantillon
de 32750, de 32751, mais pas 32750,7.
Le système arrondira dans ce cas
automatiquement à 32751 (valeur la
plus proche). S'il s'était agit de
32750,4, la valeur serait restée
telle qu'elle.
Maintenant imaginez 2 échantillons
côte à côte identiques
dont les calculs concernant le 1er échantillon
serait arrondi à la valeur inférieure
et pour le suivant, à la valeur supérieure
! Ainsi deux échantillons identiques
au départ, seraient après
calculs, séparés de 2 points
! Le premier d'une valeur de 32750 deviendrait
32749 et le second 32751 !
Faites subir à votre modulation plusieurs
fois d'affilée des résultats
d'opérations similaires et les écarts
se creuseront et la distorsion du signal
en sera d'autant augmentée. Cependant
:
La dégradation par "arrondi"
dépendra en grande part de la qualité
des algorithmes utilisés ainsi que
de sa quantification (12, 16, 24 bits).
Cette distorsion est très importante
et très audible pour les petites
résolutions (8, 12,16 bits) et moins
audible en 24 bits et suppérieures
(mais celle-ci reste audible).
Calculs
complexes en chaîne
Le problème en cas d'application
de calculs complexes (type compression,
réverbération) juste après
l'enregistrement est que dans le cas ou
le calcul de celui-ci engendre des arrondis,
ces approximations (distorsions) ajoutées
au signal seront malheureusement généralement
suivies de nombreux autres traitements (Changement
de volume non linéaires, et moult
effets comme écho, réverbération,
phasing et autres divers effets). Ainsi
cette distorsion emmenée dès
la première opération de traitement
du signal ne peut aller qu'en empirant et
sera amplifiées par les traitements
suivants. (Effet de loupe).
Il est capital de se souvenir que l'on doit,
autant que possible, éviter toute
"intervention" sur le signal,
de la plus simple à la plus complexe.
Dans "l'idéal", une fois
le signal repiqué sur la machine,
une fois celui-ci montée (sélection
des différents plans et mise en ordre),
aucun traitement autre ne devrait être
nécessaire (je me gausse...). Dans
tout autre cas, ils contribueront à
la dégradation du signal. Il est
vrai qu'il ne faut pas rêver et que
c'est là, la vision utopique d'un
puriste, "le respect absolu de la modulation".
En sus, dans celui d'un signal original
considérablement trop faible
nécessitant un gonflement excessif,
(fort gain à ajouter, de 13 à
24 bits par exemple), cette amplification
se traduira par une importante augmentation
de la distorsion du signal suite à
un effet de loupe et donc augmentation de
la distorsion et du souffle perceptibles,
arrondi ou pas arrondi.
En raison de tout cela, il est capital de
respecter certaines règles lors d'un
montage sonore.
Toutes les opérations de calculs
qui se traduiront par les pires maltraitements
et donc, arrondis, ont tout intérêt
à être effectuées et
appliquées au dernier moment. Juste
avant de mastériser.
Par exemple : Sont aussi
à proscrire ou à retarder
autant que faire se peut les calculs du
genre phasing, flanging et tous les effets
"zicos". Les compressions, expansions,
fades in et out, modifications progressives
du volume, réverbération,
écho, et bien entendu, normalisation
de type RMS.
Modification
de temps
Ne parlons pas des méfaits de toute
intervention sur la durée
ou sur la hauteur ! D'où
l'intérêt du sur-échantillonnage.
De convertir la fréquence d'origine
en son double ou son quadruple. Ainsi, passer
de 44,100 à 88,200 ou 176.4 Khz.
Dans le cas d'une fréquence d'échantillonnage
d'origine de 48 Khz, ce
sera 96 ou 192
Khz. Plus cette fréquence
sera élevée et plus sera réduite
l'approximation par arrondi. Sound Forge
© par exemple est conçu pour
répondre à ces diverses exigences.
Dans le cas d'une numérisation par
carte son (entrée analogique).
Il y a tout intérêt à
ce que la carte soit de qualité et
conçue et optimisée pour la
ou les fréquences de travail envisagées.
Certaines cartes son, par exemple, n'ont
leur filtre anti-repliment prévu
que pour une seule des fréquences
proposées, d'ou l'intérêt
de connaître cette fréquence
et de n'utiliser que celle-ci aux risques
de dégradation irréversibles.
Toujours dans le cas de conversion, un
choix parli les pires est d'enregistrer
en 44,1 et de convertir
cette fréquence en 48 Khz
ou un de ses multiples. Nous ne sommes plus
dans un rapport simple de 2 mais dans celui
d'un raport de 1,08843537
et des brouitlles.
Même dans le meilleur des cas (rapport
de 2, 3 ou 4) la dégradation apportée
au signal ne sera pas négligeable.
Exemple : Rapport
de 2
Sera obligatoirement créé
et calculé un échantillon
intermédiaire. Ainsi, dans le cas
ou 2 échantillons consécutifs
d'origine ne seraient séparés
en amplitude que d'un point, obligatoirement,
l'échantillon rajouté devra
être arrondi !
Attention aux cartes son et logiciels usant
d'algorithmes simplistes...
Demandez vous toujours quelle sera la finalité
de votre enregistrement. CD ? Donc, 44,100.
Vous alors tout intérêt à
travailler à cette fréquence
ou à un de ses multiples.
Cependant, dilemme :
Finalisation en 44,100 et votre
DAT optimisé pour le 48 Khz !
Qu'est-ce qui sera le plus destructeur du
signal, la conversion en fréquence
ou, par exemple, l'utilisation d'une mauvaise
fréquence de filtre anti-repliment
? Pour ceux qui auraient effectué
des tests en aveugle, votre réponse
C'est
ici..
Enfin, même si la conversion de
16 à 24 bits d'un
enregistrement n'est absolument pas transparente,
il est primordial, si l'on dispose du matériel
adéquat, de convertir avant tout
traitement, de 16 à 24 bits,
voir, en 32 bits, ainsi
que de sur-échantillonner dans un
rapport de 2, 3 ou 4 le signal à
traiter, ne serait-ce que pour réduire
à leur plus simple expression, toutes
les dégradations que l'on va lui
faire subir durant les divers traitements.
Vous pouvez bien entendu appliquer tout
ce qui a été dit ci dessus
à la l'image numérique, animée
ou non.
Vous
désirez poser une question ? laisser
un commentaire ? faire une suggestion ?
C'est
ici.
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