LIBRE
LE LARZAC LIBRE...
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Pierre VOYARD - 28 août 2003
Vive le Larzac
Libre !
Non, ça n'est pas une déclaration de Charles le grand,
c'est juste "vivre le Larzac
Libre de soi,
Libre des autres,
Libre encore un peu d'aller et venir,
Libre de s'allonger sous les arbres de causer de passer sous le ventre...
Sous le ventre des chevaux... Pourquoi sous le ventre ? Pourquoi au
grand galop ? Simplement "parce que..."
Libre d'écouter tinter les cloches des chèvres de madame
Petot,
Libre du hennissement des chevaux, du hurlement des loups... Y'en
a pas ? Si, moi je sais où qu'il y'en a...
Libre de regarder les Husky au fond de leurs yeux de folie,
Libre des envies de meurtre des oies,
Libre de grands espaces sans clôture... Tant qu'il en reste,
libre des terrains démilitarisés...
Libre de se ruer sur les prises de téléphones, de modems,
des antennes et des prises de télé au moindre signe
d'orage,
Libre de ces paysages libres...
Libres de fax et téléphones,
Libre de ces laisses électroniques...
Libre de fréquenter de savants glandeurs, de vrais artistes...
Libre de ne pas satisfaire les appétits insatiables de ces
affameurs, de ces tueurs, de ces esclavagistes, de ces opportunistes,
Libre de fréquenter ces amateurs de solitude, de sons naturels
comme le vent, comme l'orage, comme un torrent qui glougloute, comme
la pluie... Libre de partir, libre de rester libre...
Libre de se faire piquer par ces saloperies de mouches qui piquent
parce que l'orage menace... Libre de se massacrer le cul 7 heures
durant rien que pour le plaisir, libre d'être riche de pas grand-chose,
Libre de se satisfaire du minimal minimum,
Libre de l'appétit insatiable d'être libre...
Libre d'aimer, de ne pas se compromettre,
Libre de ne pas faire de concessions...
Libre de sortir des sentiers battus, des voies toutes tracées,
balisées de panneaux indicateurs insupportables, car même
les panneaux, lorsqu'ils sont indicateurs sont inacceptables...
Libre d'affronter nos propres limites...
Libres enfin d'apprendre à vivre libres...
Pierre
VOYARD
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