PAN ! La porte...
Pan ! La porte, Pan ! Je me prends la porte à tour de bras... Plein la tête, Alouette... J'ai perdu quelque chose... Je ne sais quoi... Alors j'erre sans regarder devant moi. Pas même un brin de paysage, pas même un coin de ciel bleu !... J'erre et PAN ! Les portes dans la gueule...
Une porte doit être ouverte ou rouge ! Alors comme un taureau qui bouge, je ne vois plus, je déambule en nocturne quelques instant et PAN ! Une porte encore !...
J'ai mal à ma tête, majoritairement le matin, parfois même le soir à la veillée je m'endors en morts dorés et je tombe sur des portes entrebâillées...
Une porte doit être ou verte ou fermez le banc de l'écolier modèle, ces petits cons pour qui toutes les portes sont ou vertes ou entrebâillées comme autant de rideaux rouges derrière lesquels rien ne bouge vraiment...
PAN ! Encore une, une battante à battants doubles ! Une porte de combat ! Un porte-fusil de guerre... Je ne bouge plus de peur que ces portes ne claquent comme des armes de poings que portent les soldats aboyeurs de morts ! Ce sont des portes militaires, des portes drapeaux, des portes étendards, des portes-manteaux de soldats morts en lisières...
PAN ! Un fusillé marin que l'on porte à l'onde et qui glisse sur sa porte savonnée avant de faire plouf une ultime fois ! La porte se referme... Une porte doit impérativement être ouverte ou fermez ma bouche que bouche ma langue gonflée de noyé récent... Fermez le ban. Pierre VOYARD
Un commentaire ? C'est ici. Haut de page - Retour - Accueil
|