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" Un
fonde mou, 7h30 à peine, la
salle comble déjà… Ils
bruissent, chuchotent, s’apartent
à bouche que veux-tu. Le coffre
à glace ronronne, la hotte
aspire, les plaques à crêpes
fument. Marie s’agite derrière
son comptoir. Un couple attend debout.
La table ronde a été
prise d’assaut par trois couples de
jeunes. Ils sont proprets et gentils
sur eux. Hélène sent
le stress à plein nez. Elle
a l’expression accueillante des jours
mauvais… Je distille mon Pommeau en
écoutant du jazz diffusé
en sourdine. Ils sont tous posés
comme pour une peinture. Un grand
personnage trône seul à
une table en face de moi tel un héron
à l’air pensif. Il m’offre
son profil droit, un profil de rapace
décharné… Un héron
à tête de rapace… Un
tiers absent et le reste ailleurs,
il attend que lui parvienne sa commande.
Il se tient le menton d’un air désinvolte
tout en se caressant l’arête
du nez. Il est seul et il s’ennuie…
A
ma gauche un succédané
de femme découpe avec application
et minutie une crêpe sur laquelle
pléthore de la chantilly. Elle
est jeune mais malingre déjà.
Le monsieur emmanché d’un long
cou, telle une mante religieuse découpe
et avale sa crêpe à gestes
lents et mesurés, comme attentif
à un soubresaut inattendu d’icelle…"
En
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"L'Homme
qui Tue" (PDF
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